Premier bilan des résultats - Automne 2008

Nous avons le plaisir de vous communiquer quelques résultats préliminaires issus de l’Étude sur la Transition primaire-secondaire, l’Adaptation et la Persévérance à l’École (ÉTAPE). Ce premier bilan comporte un bref rappel des origines du projet, une description des jeunes qui participent à cette étude, ainsi qu’une courte synthèse de quelques faits marquants concernant le passage de ces jeunes au secondaire.


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Qui participe à cette étude?

Combien de filles et de garçons?




Quel âge ont-ils?




Avec qui ces jeunes habitent-ils?



Quelques résultats en bref…

Comment les jeunes ont-ils vécu la transition du primaire au secondaire?

 

Le passage au secondaire représente une étape importante du parcours scolaire des jeunes. Cette étape n’est toutefois pas sans générer certaines inquiétudes chez bon nombre d’entre eux. Ces inquiétudes se concentrent généralement autour de questionnements qui concernent les relations avec les pairs, les exigences scolaires et les relations avec les enseignants.

 

Le graphique présenté ci-dessous illustre le degré d’inquiétude exprimée par les jeunes quant à leur passage au secondaire. L’échelle numérique de 0 à 5 représente le niveau d’inquiétude des jeunes, cinq étant le plus élevé. De façon générale, les jeunes se disent moyennement inquiets à l’idée d’amorcer leurs études au secondaire. Il semble par ailleurs que la capacité de répondre aux exigences scolaires (c’est-à-dire bien faire ses travaux et bien réussir ses examens) constitue leur principale source d’inquiétudes.



Les inquiétudes des jeunes sont-elles associées à la qualité de leur adaptation au secondaire?

 

Les inquiétudes des jeunes quant à leur entrée au secondaire sont étroitement liées à la qualité de leur adaptation à la fin de leur première année d’études au secondaire. Comparativement aux jeunes ayant manifesté peu d’inquiétudes face à cette transition, les jeunes qui se sont dits inquiets présentent un plus faible rendement en mathématiques, en plus d’être moins motivés à l’école. Ces jeunes rapportent également davantage de symptômes d’anxiété et de dépression. Le tableau ci-dessous illustre ces résultats.



Les jeunes sont-ils motivés envers l’école?

La motivation des jeunes envers l’école a depuis longtemps été reconnue comme un déterminant important de la persévérance et de la réussite scolaires. Le graphique qui suit illustre la motivation scolaire exprimée par les jeunes en 6e année, en première et en deuxième secondaire. Les résultats sont présentés sur une échelle de 0 à 24, vingt-quatre étant le niveau traduisant le plus d’intérêt envers l’école. De façon générale, le niveau de motivation des jeunes apparaît élevé. De plus, on remarque que la motivation scolaire augmente en première secondaire, ce qui laisse sous-entendre que la transition primaire-secondaire n’altère pas la motivation des jeunes. Enfin, les résultats montrent que les filles sont plus motivées que les garçons, et ce, à chaque année scolaire.



Comment les jeunes perçoivent-ils le climat de leur classe?

Certaines caractéristiques des jeunes telles que le degré d’engagement dans une tâche, les stratégies cognitives déployées dans l’exécution de cette tâche, la perception de soi comme apprenant et la motivation à apprendre sont soumises à l’influence du climat d’apprentissage instauré par les enseignants. Aussi, l’une des questions de recherche visées par la présente étude était d’examiner les perceptions que les jeunes avaient du climat d’apprentissage en classe. Plus précisément, nous voulions savoir jusqu’à quel point ces jeunes percevaient que leurs enseignants valorisaient l’effort, l’amélioration et le droit à l’erreur ou, au contraire, la comparaison entre élèves et la performance.

 

La figure qui suit permet de rendre compte de ces perceptions. Plus le score est élevé (maximum de 5), plus les jeunes perçoivent que les enseignants valorisent davantage l’effort, l’amélioration et le droit à l’erreur, plutôt que la compétition entre élèves et la performance à tout prix. Dans l’ensemble, les résultats indiquent que les jeunes perçoivent que leurs enseignants encouragent assez fortement le progrès et les efforts de leurs élèves. Il est à noter qu’en première et deuxième secondaire, les jeunes ne perçoivent pas de différence entre le climat d’apprentissage en français et celui en mathématiques.



Par ailleurs, il semble que le niveau de motivation scolaire des jeunes ne soit pas le même selon qu’ils ont été exposés à un climat qui favorise l’effort et l’amélioration ou à un climat qui encourage la compétition entre les élèves ainsi qu’un haut niveau de performance. Comme l’indique le tableau ci-dessous, la motivation des jeunes est plus élevée lorsqu’ils se retrouvent dans un climat valorisant l’effort, la persévérance et l’amélioration.



Comment les jeunes perçoivent-ils leur climat familial?

Depuis maintenant près de 40 ans, la recherche documente abondamment l’importance des pratiques de socialisation des parents dans la réussite scolaire de leur enfant. L’un des volets abordés par la présente recherche était consacré aux interactions parent-enfant et à leurs effets sur la motivation scolaire. Nous avons donc vérifié auprès des élèves participant à l’étude la perception qu’ils avaient de leur climat familial (climat soutenant leur autonomie ou plutôt axé sur le contrôle). Les résultats suggèrent que la plupart des élèves considèrent que leur milieu familial soutient leur l’autonomie (ils ressentent qu’ils ont la possibilité de faire des choix, d’exprimer leur opinion, de prendre des responsabilités et ils comprennent le bien-fondé des règles qui s’appliquent au sein de leur famille). Peu de jeunes ont qualifié leur milieu familial comme étant axé sur le contrôle (imposition de règles ou recours à la punition sans expliquer le pourquoi des choses, recherche de la performance à tout prix ou culpabilité). Le graphique ci-dessous illustre ces résultats.



Les résultats indiquent également que les élèves qui perçoivent leur climat familial comme soutenant leur l’autonomie sont plus motivés que ceux qui perçoivent leur milieu familial comme modérément soutenant ou contrôlant. Le tableau ci-dessous illustre ces résultats.



Les jeunes sont-ils attachés à leurs parents?

De nombreuses études ont montré que l’attachement aux parents pouvait fortement influencer la trajectoire développementale des enfants. L’un des objectifs de cette étude était de vérifier si l’attachement des jeunes envers leurs parents se maintenait au début de l’adolescence. Les graphiques qui suivent illustrent le degré d’attachement rapporté par les filles et les garçons envers leur mère et leur père respectivement. Les résultats sont distribués sur une échelle de 1 à 4, quatre étant le niveau le plus élevé d’attachement.



Globalement, les résultats montrent que les jeunes sont généralement très attachés à leurs deux parents, mais que cet attachement apparaît légèrement plus fort envers la mère. Enfin, il semble que l’attachement aux parents s’avère critique dans le bien-être émotif des jeunes puisqu’un haut niveau d’attachement limiterait l’apparition de symptômes d’anxiété et de dépression chez ces derniers. Les analyses que nous avons réalisées ont également révélé qu’un niveau élevé d’attachement envers les parents diminuait les inquiétudes des jeunes concernant la transition au secondaire.


Conclusion

Ces premiers résultats de l'ÉTAPE suggèrent que de nombreux facteurs sont associés à la motivation scolaire et au bien-être des jeunes pendant la transition au secondaire. Ainsi, le climat d'apprentissage axé sur la valorisation de l'effort et de l'amélioration, le soutien à l'autonomie des parents et la qualité de la relation d'attachement parent-adolescent semblent constituer des ingrédients clés pour une transition et une adaptation scolaires gagnantes!


Pour une version PDF de ce bilan, cliquez sur le lien qui suit.

 

  Premier bilan des résultats, automne 2008